Description de la situation
Georges a été appelé à intervenir dans le cas d’un garçon de cinquième secondaire de parents divorcés d’une communauté culturelle. Cet élève désire s’inscrire à un programme préuniversitaire au collégial. Georges affirme que ce choix demande néanmoins à être précisé. Cet élève a échoué à deux reprises un cours de troisième secondaire, mais il a réussi tous les autres cours. En raison de la promotion par matière, il ne peut suivre en quatrième secondaire ce cours obligatoire pour l’obtention du diplôme d’études secondaires (DES). Sa mère a multiplié les démarches auprès de l’école et de la commission scolaire afin que ce cours soit ajouté à l’horaire de son fils pour qu’il puisse avoir droit au DES. À la suite de l’ensemble de ses démarches, elle a obtenu des réponses contradictoires. Le problème n’est pas résolu à ce jour. Georges estime que la mère est très présente dans le processus de choix vocationnel de son fils, peut-être même un peu trop. Par ailleurs, la réalité organisationnelle fait en sorte qu’il est très difficile, sur le plan de la gestion des horaires, d’inscrire l’élève à ce cours, si tant est qu’il serait possible de déroger du cadre réglementaire de la promotion par matière. En outre, l’ajout d’un élève dans une classe qui contient déjà le nombre maximum d’élèves entraînerait des coûts additionnels prévus dans la convention collective en vigueur.
En amont, des opérations d’information ont été menées auprès des élèves pour les sensibiliser aux exigences d’obtention du DES. Georges a proposé diverses solutions, dont la possibilité d’une inscription à une autre école, à la formation à distance ou à l’éducation des adultes, mais la mère a refusé ces avenues.
Pour Georges, ce cas reflète une réalité beaucoup plus large dans son milieu, caractérisé par la diversité culturelle (présence de 65 communautés culturelles), alors qu’un élève sur deux se voit refuser l’accès au collégial. Georges craint que cet élève « échappe » au système d’éducation s’il devait interrompre ses études pendant un an, alors que tellement d’autres facteurs peuvent détourner les jeunes des études. Il souhaite trouver des moyens de faire en sorte que, dans ce type de cas, nombreux à son école, un « filet de sécurité » permette d’éviter de « perdre des élèves en chemin ».
Pistes d'action
- Peser les responsabilités respectives de l'élève, des parents, de l'école, du conseiller d'orientation, des cégeps, etc.
- Éviter de s'attribuer toute la responsabilité du sort des élèves.
- Considérer les modalités existantes visant à favoriser la persévérance dans les études, malgré un parcours scolaire plus difficile (ex. session d'accueil et d'intégration au collégial, suivi individuel apporté aux élèves).
- Informer les parents, en particulier ceux d'élèves immigrants, sur la diversité des voies menant au collégial ou à l'université.