Description de la situation
Katina soumet le cas d’une jeune femme de 19 ans qui étudie en 5e secondaire et qui a reçu un diagnostic de trouble du langage. À l’école, elle se révèle travaillante, mais de 9 h à 16 h seulement. Elle assiste aux séances de récupération organisées le midi, mais délaisse l’étude au son de la cloche pour aller s’adonner à sa passion : les jeux vidéo. Elle a redoublé à quelques reprises depuis le primaire et échoué à quelques cours au secondaire. Quoiqu’elle investisse beaucoup d’efforts pour réussir ses études, ses résultats scolaires se situent autour de la note de passage. Elle vient de signer un contrat avec son école selon lequel elle s’engage à terminer son secondaire en deux ans, en vertu du droit conféré aux élèves handicapés ou ayant des difficultés graves d’apprentissage de demeurer aux études jusqu’à l’âge de 21 ans. Katina l’accompagne depuis déjà neuf rencontres. Son profil d’intérêt professionnel est plat et ne démontre donc aucun centre d’intérêt dominant. Néanmoins, la jeune femme demande explicitement à Katina de l’aider à trouver un programme d’études qui lui convienne. Katina ressent cette demande comme une pression. Elle est envahie par le doute et la culpabilité. Son sens des responsabilités est mis à rude épreuve.
Comment faire la part des choses entre ses responsabilités professionnelles et la demande de la jeune femme sur le plan de l’orientation?
Pistes d'action
- Considérer le fait qu’un diagnostic de trouble du langage recèle également des difficultés d’ordre cognitif (ex. : difficultés de concentration) et affectif (ex. : immaturité).
- Interroger l’élève sur le fait qu’elle semble manifestement très à l’aise de redoubler et de demeurer à l’école jusqu’à 21 ans.
- Établir avec elle un plan de cheminement vers l’autonomie.
- Tabler sur les forces de l’élève.
- Explorer son intérêt pour les jeux vidéo en l’amenant à se demander ce qu’elle apprécie de ce hobby, ce qu’elle découvre sur elle-même en s’y adonnant, ce que cette pratique quotidienne lui apporte.
- Réfléchir à l’injonction selon laquelle l’issue d’un accompagnement en orientation doit forcément être le choix d’un programme ou d’une occupation, ou encore l’insertion en emploi.