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Description de la situation
Pour tenter de contrer le décrochage scolaire, Keila et l’une de ses collègues ont mis sur pied une « journée d’urgence » consacrée aux élèves qui leur sont envoyés lorsqu’ils songent à quitter l’école. Cette intervention a pour objectif de leur offrir un soutien. Malgré cette initiative, le taux d’abandon semble se maintenir. Keila témoigne de l’importance qu’elle accorde à l’éducation et à la possibilité pour les jeunes d’obtenir une qualification. Pour elle, le rôle de conseillère d’orientation consiste à favoriser la motivation et la persévérance scolaires, une vision qui concorde avec celle du milieu où elle travaille. Au cours d’entretiens individuels, Keila prend le temps d’évaluer avec ces jeunes ce qui ne fonctionne pas à l’école et tente de trouver des moyens de résoudre les difficultés soulevées. Elle mentionne aux jeunes que son objectif n’est pas de les convaincre de persévérer, quoique, au fond d’elle-même, ce soit ce qu’elle espère.
Comment arriver à être satisfaite d’une intervention auprès d’un jeune qui quitte l’école?
Pistes d'action
- Travailler en amont avec les élèves fragilisés, par exemple dans le cadre de projets de groupe qui permettent aux jeunes de se mettre en action (ex. : établir une collaboration avec le carrefour jeunesse emploi).
- Développer une collaboration avec certains enseignants ou d’autres acteurs du milieu.
- Se montrer sensible à la souffrance des jeunes qui éprouvent des difficultés scolaires et adopter une posture d’accueil.
- Amener l’élève à imaginer deux scénarios : obtenir le diplôme convoité et ne pas l’obtenir.
- Lui présenter des témoignages de jeunes décrocheurs.
- Proposer à l’élève d’élaborer un « plan de départ » avant de quitter l’école.
- Prendre conscience du fait qu’une intervention fondée sur des arguments visant à convaincre l’élève de demeurer à l’école pourrait renforcer son désir de décrocher.