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PAULE

Quand la timidité paralyse l’intervention

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Description de la situation

Paule a amorcé une intervention auprès d’une élève de 5e secondaire qui a de bons résultats scolaires et dont l’ambition est d’aller à l’université. Elle est aussi engagée dans des activités parascolaires. Elle consulte Paule de son plein gré pour valider ses choix, car elle hésite entre deux professions. Paule a tôt fait de remarquer la grande timidité de la jeune fille. L’élève est remarquablement assidue à ses cours et refuse de manquer une période pour assister à une rencontre d’orientation. Paule doit alors se débrouiller pour faire de la place dans son agenda à d’autres moments. Lors de la rencontre, Paule se retrouve à poser beaucoup de questions. La jeune fille formule des réponses courtes, voire des « oui », des « non » ou des « je ne sais pas ». Elle observe son langage non verbal, qui est particulièrement éloquent. Par conséquent, Paule manque d’information sur ses champs d’intérêt et ses aptitudes et, de ce fait, ne sait pas comment intervenir auprès de la jeune fille. Elle se sent inadéquate, démunie, incapable de trouver l’angle à adopter dans son intervention. Devant l’échéance du 1er mars, date butoir des demandes d’admission au collégial, Paule se sent coincée et éprouve un sentiment d’urgence qui contraste avec le rythme lent de la jeune fille.

Comment intervenir auprès d’une élève qui se livre peu durant les entretiens?

Pistes d'action

1. Explorer ce qui l’intéresse dans ses activités parascolaires ou ses activités quotidiennes, les activités auxquelles elle participe durant la pause du dîner.
2. Vérifier si la timidité apparente de la jeune fille camoufle autre chose (ex. : un manque de connaissance de soi; un syndrome d’Asperger).
3. Utiliser des exercices écrits très factuels (ex. : grille à cocher, liste de mots-clés, description de métiers).
4. Jouer au « Ni oui, ni non, ni je ne sais pas » pendant quelques minutes pour ensuite montrer ce qui ressort comme renseignements nouveaux.
5. Utiliser le reflet pour montrer explicitement comment Paule décode le langage non verbal de la jeune fille et vérifier si son interprétation est exacte.
6. Reculer sur sa chaise et attendre la réponse de l’élève.