Description de la situation
Rose fait part de sa difficulté à ajuster ses interventions à des élèves touchés par un trouble du spectre de l’autisme. Âgés de 14 à 21 ans, ces élèves fréquentent une classe adaptée au secondaire. On leur offre un enseignement individuel modulaire caractérisé par une dynamique de classe qui ne comporte que très peu d’interactions entre les élèves. Rose se sentait très stressée lors de ses premières interventions auprès de ces jeunes. En règle générale, les rencontres d’orientation individuelles sont sollicitées par un intervenant scolaire. Ces jeunes parlent peu et ils ont une faible connaissance d’eux-mêmes. Dans ses interventions, elle se trouve dans une sorte de cercle vicieux, alors que l’intervention proposée exige beaucoup de temps tout en donnant des résultats décevants. De plus, ces élèves se fatiguent vite en entrevue. Néanmoins, au fil du temps, Rose a progressivement appris à les connaître et elle se sent de plus en plus à l’aise avec eux. Toutefois, intervenir auprès de ces élèves demeure une tâche relativement nouvelle pour elle. Elle ressent parfois des doutes quant à sa pratique.
Comment situer l’intervention professionnelle auprès des élèves atteints d’un trouble du spectre de l’autisme, entre le processus classique d’orientation et l’adaptation de sa pratique à leur situation singulière?
Pistes d'action
- Opter pour une intervention inversée en acheminant les questions à l’élève avant l’entrevue pour qu’il ait le temps d’y réfléchir.
- Écourter les rencontres (ex. : sept minutes).
- Mener les entrevues dans un environnement connu de l’élève (ex. : sa classe) pour éviter que son attention ne soit captée par un environnement nouveau.
- Créer son propre matériel à partir d’images plutôt que de recourir aux tests psychométriques.
- Utiliser des outils de l’art-thérapie.
- Travailler en collaboration avec un organisme communautaire pour pratiquer la démarche Transition de l’école vers la vie active.